vendredi 31 mars 2017

Fanciful March


Aretha Franklyn - One Step Ahead


   Quelle ne fut pas ma surprise lorsque, rentrant de mon stage à Paris, j'ai découvert dans une joie extrême que les cerisiers avaient fleuri au pied de mon immeuble ! Quel bonheur de retrouver ce cher printemps ! Le temps affecte énormément mon humeur, aussi, si la pluie et la grisaille me dépriment, le retour des beaux jours m'emplit d'une folle énergie et me remotive.

Ce mois-ci, ma maman est venue me rendre visite à Agen, accompagnée de ma grande sœur et sa fille. Je ne les avais pas vues depuis si longtemps, et je crois bien n'avoir jamais ressenti le manque de ma famille - parce qu'avant je les voyais plus souvent. J'aimerais dire que cela m'a fait du bien de les voir, mais devoir demander à ma mère de partir plus tôt pour que je puisse réviser m'a brisé le cœur...
J'ai conscience que cela est assez capricieux de ma part mais une telle frustration s'est emparée de moi, lorsque ma mère est partie ! Je n'ai jamais été dévouée à mes études, et je ne supporte pas la pression et les limites que ce concours impose à ma vie. Me priver de ma famille pour travailler ne fait qu'augmenter la rancœur que j'ai d'avoir été envoyée dans cette ville qui m'est étrangère...

Mais heureusement le soleil et mes copains d'Agen me font occasionnellement oublier ma colère et ma tristesse - et je ne voudrais pas non plus me plaindre de ma condition qui pourrait être bien pire (mais ça fait du bien de mélodramatiser tout ça quand même) ;) 


Il reste maintenant vingt jours avant le concours, je ne posterai rien sur le blog d'ici là, car je dois rester concentrée et puis je n'ai de toute façon pas grand chose à partager avec vous, hehe. Cela sera la pause la plus longue que le blog aura prise en cinq ans !


En attendant, je vous envoie tout mon amour et mon courage, quelles que soient les épreuves que vous traversez en ce moment, en espérant que vous réalisez vos rêves du quotidien, que vous êtes heureux ♥
xxxx


Spring has bloomed everywhere and lighted up my heart and stimulated me to keep on studying and preparing myself for the competitive exam
Only three weeks left, I'm so eager to be done with it ! 

I was also happy because my mum, my big sister and her daughter came to visit me but my joy was too short for I had to ask them to leave early enough so I could work all weekend long... I have never been dedicated to my studies, so when they left (we hadn't seen each other for three months which is long compared to our habits), I felt terribly sad, guilty and frustrated
I'm not particularly dependant from my family, I mean I don't mind living far away from them but I love them and we always spend good times together, and the mere fact to feel obliged not to see them is hard for me. 
Oh I guess I'm a little capricious and I don't really mean to complain about my condition (which is, I know, privileged), but I just felt a need to express my feelings about it : )

So as I told you, the exams will take place in no less than 20 days so I will take a break from the blog until then, so I can concentrate. What's more, I don't have much to share with you currently ! This would be the longest break on the blog since I started it five years ago... 

I send you all my love ! ♥



Des fleurs, des fleurs, des fleurs ! 



LA VIE A AGEN


Avec Lia, on a testé le cheesecake du Quarts: un délice !♥
Les derniers looks de Lia sur son blog: le Journal d'une Rapporteuse
 


Balade et photos au coucher du soleil avec Caroline !♥



(Court) moment en famille♥
Et un weekend à Agen n'est rien sans un excellent déjeuner au Quarts ;)


Lia, rayonnante tout de jaune et de fleurs vêtues !♥

Bisous bisous ♥

On se retrouve dans 3 semaines !

samedi 25 mars 2017

Latest Movies Seen VIII


Old Boy 
Park Chan-Wook, 2003. Thriller. Corée du Sud.


J'avais vu et beaucoup aimé la version américaine, mais il va sans dire que la version originale est de loin la plus prenante et la mieux réalisée.
C'est après avoir vu Mademoiselle, du même réalisateur, que j'ai regardé cet incroyable thriller. Plein de suspense, de rebondissements et une certaine ironie que Park Chan-Wook semble affectionner. On ne s'ennuie pas, et on ne peut qu'être bouleversé par cette histoire ! Cela dit, la toute fin m'a laissée quelque peu perplexe.


I had watched the U.S version a while ago, and though I had found the story really great, the original version is obviously the best. It's an amazing thriller, full of suspense, plot twists and a certain irony which seems to be dear to the director, Park Chan Wook, who recently released the brilliant film The Handmaiden. 
The film is never boring although it's quite long, and it will upset you for sure. 
Still, the end let me a bit puzzled.





Omar M'a Tuer
Roschdy Zem, 2011. Drame policier inspiré de faits réels. France.

J'ai beaucoup apprécié ce film sur l'incroyable mais bien réelle histoire d'Omar Raddad, le jardinier accusé du meurtre de sa riche employeuse en 1991. L'interprétation est brillante, la visée du film est clairement de montrer un homme innocent et désemparé, ce qui rend l'affaire d'autant plus poignante. J'espère qu'un jour la justice fera son travail avec neutralité et réussira à élucider le mystère !

I don't know if you ever heard about this affair but in France it was very covered by the medias. Omar Raddad, a marocan garderner, was charged with the murder of his rich employer, but many pieces of evidence demonstrates his innocence, so as the film shows. Still, the French justice refuses to recognize it,using incoherent and dubious proofs.
The performance is brilliant and serves a poignant story.



Sleepers 
Barry Levinson, 1996. Legal crime drama. Etats-Unis.

   Là aussi il s'agit d'une affaire de justice inspirée de faits réels. La première partie raconte les mésaventures de quatre gamins vivant dans le quartier pauvre de Hell's Kitchen à New-York, en 1967. Un prêtre bienveillant (joué par De Niro, que j'adore) essaie de les ramener sur "la bonne voie", mais ils sont envoyés dans un maison de redressement où ils vivront les pires maltraitances et humiliations. La deuxième partie du film raconte comment les enfants devenus adultes se vengeront de leurs tortionnaires.

Un film un tantinet trop long, mais émouvant et très réussi dans l'ensemble.


Sleepers is the story of four kids from Hell's Kitchen, sent to a strict reform school after a trick that went wrong. They're under the protection of the local priest (stared by De Niro) who tries to help them escape the misery. But his kindness can do nothing against the humiliations and abuse the four adolescents endure from the reform school's guards.
The second part of the film tells how they will get a revenge from their persecutors.

I found the film a tiny bit too long, but definitely moving and well directed. 



Tiny Furniture 
Lena Dunham, 2010. Comédie dramatique. Etats-Unis.

Etant fan de Girls et admiratrice de Lena Dunham, j'ai voulu regarder ce film qu'elle a réalisé avant sa célèbre série. On y retrouve une grande part de la personnalité d'Hannah, le personnage que Lena interprète dans Girls. Ici, Aura traverse une crise existentielle où elle ne sait pas que faire de sa vie et a du mal à accepter son entrée dans le monde adulte. Le thème de la famille, du respect de soi et des relations amoureuses y sont également traités de façon crue et non sans humour.
J'ai passé un bon moment, cela m'a fait plaisir de retrouver des acteurs que j'apprécie particulièrement dans un autre monde que celui de la série.


As I totally stick to Lena Dunham's work and convictions, I watched this film she made before her famous series, to see what it was worth. The main character shares common points with Hannah from Girls. Here, Aura is living an existential crisis, not knowing what to do with her life and having trouble accepting that she's becoming an adult. Family, self respect and love affairs are recurring themes treated with Lena's crude and humorous signature.
I enjoyed the show.



Mean Creek
Jacob Aaron Estes, 2004. Drame psychologique. Etats-Unis.

Un film dérangeant, pour sûr, mais mon avis est mitigé. Le scénario manque parfois un peu de crédibilité, bien que l'on sent une volonté de réalisme tout au long du film.
Une atmosphère lourde s'en dégage, et face à leur lenteur on a parfois envie de secouer les personnages.
Là où le film réussit, c'est qu'il nous manipule à travers les sentiments changeants éprouvés par les personnages eux-même, de la compassion à la haine.
La fin, émouvante mais toujours aussi pesante, porte à réfléchir.


This film was disturbing for sure. Hence, I'm sceptical. The storyline sometimes lacks of credibility, although traces of a will for realism can be catched all along the film.
A heavy atmosphere comes out from it, and the slowness of the characters is often frustrating
I think the film succeeds in manipulating us throughout the evolving feelings of the characters, from sympathy to hatred
The end, touching but also very awkward, gives food for thought. 


XXX

mercredi 22 mars 2017

Soldier Of Love




19/03/17 - Agen


   Un nouveau look shooté par Lia sur la passerelle de la gare d'Agen, dont les tons kaki rappellent ma nouvelle jupe en daim Zaful. Gardant en tête que je serai potentiellement enseignante l'an prochain, j'essaie de choisir des pièces que je pourrai porter face aux élèves, et cette jupe a la longueur et la coupe idéale: pas trop courte et évasée.

Je l'ai mariée avec une chemise sobre, et pour réveiller un peu l'ensemble, j'ai ajouté une ceinture ornée (mais elle glisse, je ne l'ai vu qu'une fois les photos faites) et des collants fleuris.

Que pensez-vous de cette tenue pré-printanière ? 


Keeping in mind that I possibly will be a teacher next year, I'm trying to choose more appropriate clothes to wear, like this khaki suede skirt I've picked on Zaful.
Its lenght and flare cut make it a classy basic.

I've paired it with a tiny print shirt, and to enlighten this sober look, I've added this belt and floral tights . 

How do you like this pre-Spring look ? 




Shirt - vintage 
Necklace - Trafic
Belt - Pimkie
Tights - Calzedonia 
Shoes - Pull & Bear 


xxx

dimanche 19 mars 2017

Caroline




09/03/17 - Agen


   Comme promis, voici les portraits de la belle Caroline que j'ai réalisés avec son appareil photo. N'est-elle pas craquante avec ses boucles brunes et son air mutin ?

J'adore le sweat oversize jaune pastel qu'elle porte, tellement 80's

J'espère pouvoir vous montrer plus de photos de mes amies, en espérant que cela vous plaise de voir de nouvelles têtes sur ce blog : )






XOXO

jeudi 16 mars 2017

American Psycho


Talking Heads - Psycho Killer


   Aujourd'hui, je souhaiterais partager avec vous ma découverte du roman American Psycho, de Bret Easton Ellis, et de son adaptation au cinéma. 

Avez-vous lu le livre ou vu le film qui en est tiré ? J'espère que vous trouverez cet article intéressant, j'attends vos avis ! 

   Dans le cadre d'une grande réformation de moi-même, et certainement pour compenser mes lacunes en maths et en histoire (après trois ans de licence à étudier l'Histoire des Etats-Unis, je suis toujours incapable de retenir la date de leur déclaration d'Indépendance - une rapide recherche sur Google m'indique que j'étais à un an près), j'ai décidé d'étendre ma culture générale (sans aucun doute actuellement proche du néant), et ce par le biais du cinéma et de la littérature, en m'intéressant à des œuvres reconnues. 

Et aussi parce que j'adore le cinéma et la littérature - deux arts que j'ai délaissé bien trop longtemps pour internet. 

C'est donc ainsi que je me suis mise à lire American Psycho, l'un des livres les plus vendus aux Etats-Unis (ce qui ne veut pas dire chef d'œuvre). 
Le roman relate les monotones et sanglantes tribulations d'un riche jeune homme, Patrick Bateman, vivant à New York dans les années 80, à la première personne. Monotones, car le faste du luxe et du consumérisme s'avère bien souvent d'un ennui mortel pour celui qui nage en plein dedans mais aussi pour celui qui le lit. Sanglantes, car le narrateur est en fait un tueur en série

Quand j'ai commencé à lire le livre, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit, à cause des interminables descriptions faites à propos des tenues des personnages, de l'ameublement des pièces, des soins du visage et d'autres détails insignifiants de la vie de Bateman. Il faut bien entendu y voir ici une satire du matérialisme régissant la société américaine, cependant on peut se demander ce qu'apportent réellement ces passages, presque publicitaires, car ils sont tellement imbuvables que j'ai fini par ne plus les lire. 


Passé les premiers chapitres (ils sont courts et nombreux), on commence à comprendre la psychologie du narrateur. Ce dernier prend un malin plaisir à dénoncer l'absence de communication entre ses pairs en leur confessant ses pulsions meurtrières qu'ils n'entendent pas, n'écoutent pas. 
C'est alors que sont décrites les premières scènes de crime - et à partir de là, elles deviennent de plus en plus fréquentes, cruelles et détaillées. Des scènes de sexe tout aussi explicites s'ajoutent au récit, se mêlant progressivement à la torture et à l'horreur
En parallèle, le protagoniste poursuit son train de vie impunément.

Arrivée à ce stade du roman, je me suis retrouvée habitée par une curiosité morbide et malsaine d'en lire plus mais aussi et surtout par un désir d'obtenir des réponses (pourquoi commet-il tous ces meurtres ?!) et de voir l'assassin puni.

Je ne vous en révèle pas plus sur la fin du roman, mais je vous livre tout de même mon interprétation (ne lisez pas ça si vous souhaitez découvrir le roman sans influence extérieure): les crimes du narrateur ne sont que le fruit de son imagination, et sa folie grandissante en est la preuve. 
Et si j'ai choisi cette interprétation, c'est tout simplement que j'étais trop horrifiée par les scènes de torture, dont les détails insoutenables résonnaient en moi, pour accepter qu'ils aient eu lieu, même dans la fiction, haha.

Christian Bale dans American Psycho, Mary Harron, 2000. U.S.


Alors que nous échangions sur American Psycho, mon copain m'a fait part de ce commentaire de David Foster Wallace qui visiblement n'appréciait pas les talents d'écrivain d'Ellis puisqu'il lui reproche d'entretenir le consumérisme qu'il dénonce, en ne proposant aucune alternative. Il ironise, imaginant ce que pourrait dire un lecteur au sujet de ce roman:

“Golly, what a mordantly effective commentary on contemporary materialism!” But we already “know” U.S. culture is materialistic. This diagnosis can be done in about two lines."

«"Voilà un commentaire terriblement mordant et efficace sur le matérialisme contemporain !" Mais nous sommes déjà au courant que la culture américaine est matérialiste. Le diagnostic peut être fait en deux lignes.»   

Cette citation nous a fait rire, car il est vrai, comme je vous le disais, que les passages décrivant tout le matérialisme qui entoure le personnage sont très ennuyeux et servent peu le récit.
Cependant, là où l'auteur réussi, selon moi, c'est qu'il ne captive pas non pas ses lecteurs par la dénonciation du matérialisme, mais par des scènes choquantes et faisant appel aux instincts primaires de l'homme. Concrètement, quand on lit American Psycho, c'est pour l'histoire du serial killer plus que pour le reste, et  on se sent honteux d'éprouver un certain plaisir à lire ces scènes de sang et de sexe.

Au final, Ellis, en manipulant ses lecteurs, en titillant leur curiosité, aussi pernicieuse soit-elle, dénonce avant tout le manque d'humanisme de la société. A travers ce personnage détestable pour qui seul l'argent et les possessions comptent, il dépeint une société torturée entre quête de pouvoir, de domination, de violence et une quête plus intime, plus enfouie, du bonheur dans toute sa simplicité, sur laquelle Wall Street n'a aucune influence.

J'ai trouvé cette lecture très intéressante, propice à réflexion et à interprétion, et distrayante de par son côté "thriller" qu'on pourrait qualifier... de mordant ;)


Pour conclure cet article, j'aimerais vous présenter brièvement l'adaptation cinématographique de American Psycho, réalisée par Mary Harron en 2000.

Ayant lu le livre avant de voir le film... j'ai été déçue. Je suppose que j'aurais plus apprécié le film en l'ayant vu avant, mais cela aurait dénaturé ma lecture et finalement, j'ai pensé que c'était peut-être ainsi qu'on déterminait si une adaptation était bonne ou pas: en la regardant après.
Je sais qu'on ne juge pas une adaptation selon sa fidélité au scénario original, mais cela reste pour moi un critère important, je trouve cela très perturbant quand les événements de la fiction sont mélangés entre eux. De plus, je n'ai pas ressenti dans le film l'atmosphère de plus en plus lourde et l'évolution de la psychologie du personnage que j'ai trouvées importantes dans le livre.

L'entrée dans le vif de l'histoire est très rapide et abrupt, je l'ai trouvée assez maladroite, et j'aurais aimé retrouver cette lente progression présente dans le livre avant d'assister aux scènes sanglantes.

J'ai bien aimé le choix de l'acteur principal, il a cet air sarcastique propre au personnage du roman.
En somme, ce n'est pas le pire film que j'ai vu, je pense qu'il est plutôt distrayant surtout si on n'a pas lu le livre dont il est tiré.

xxx